Hier j’ai découvert les comptes twitter d’un certain nombre de jeunes pop UMP. Vous ne m’en voudrez pas de ne pas les citer, je ne veux pas les encourager.
Lorsque j’étais plus jeune (pas pop), les fafs, le gud et autres me mettaient assez en rogne pour pouvoir aller leur balancer des oeufs dans la tronche. C’était il y a 15 ans, et c’était du côté de Saint Nicolas du Chardonnay, à côté de la Mutualité. Je n’ai pas la même animosité contre les jeunes pop. C’est plus de la pitié, que je dois partager aussi pour ce qu’il reste de la gauche.
Le petit merdeux dont je consultais le compte twitter est jeune, fier de l’arrondissement où il vit (c’est n’est pas le 18ième), fan et inspiré par des grands patrons et surtout complètement délirant. Sa cible : la gauche, et par dessus tout le marxisme. A 19 ans, je trouve ça très suspect de parler autant des marxistes. Je doute que cela soit le fait de sa culture. Admettons. Sur son blog, on y trouve de la crasse, de la bave et de la haine, la même qui prend de plus en plus de place dans le discours courant depuis que la vulgarité est à l’Elysée. Sur ce point je vous recommande la lecture de l’article de Diego-San sur le « Poujihadisme », dont je salue la justesse dans ce choix de néologisme.
« Mais » on y trouve surtout sa blogroll, ou fafblog comme je l’ai lu. Avec des lien vers des sites de fachos. Ce type est une honte pour les jeunes pops, une honte pour l’UMP aussi. Faite un peu de ménage chez vous les neuneu…
La nostalgie me frappe alors comme la batte de Baseball, celle là même que je caressais jadis. Du coup j’ai passé un certain temps hier à me renseigner un peu pour savoir si ces jeunes pop sont bien des fachos, ou juste des…, enfin des…, bon, disons qu’ils en auront honte plus tard.
Un peu d’histoire donc : le mouvement des jeunes pop est né avec les prise de positions de Steevy Boulay chez Ruquier, à propos des grands patrons, du courage d’être riche, de dire des choses que tout le monde pense, mais dit aussi finalement etc… Steevy avait marqué les plus jeunes notamment pour sa participation à Loft Story, un programme de divertissement à connotation politique indéniable.
C’est un coup de tonnerre pour les jeunes désoeuvrés des beaux quartiers. Entre ça et le rock, ils ont choisi.
Je passe un peu sur la suite (le Lipdub intellectuellement stimulé et stimulant notamment) pour en venir à la relève, celui qui assurera pour les 5 prochaines années la représentation et le rayonnement du mouvement. C’est bien sûr Michael Vendetta, adoubé par Steevy il y a peu. Ses intervention politiques sont très attendues, il est actuellement en Campagne pour les régionales de 1922 dans nos colonies.
Revenons en à notre petite fourmi malicieuse qui n’est qu’un maillon de cette grande aventure, notre twitter boy du début. Je l’appellerai Steevy Vendetta. Je suis sûr qu’il est ou rêve d’être un winner, qu’il accumule les conquêtes féminines, non par vice, mais simplement parce que c’est un winner, c’est tout. On ne peut pas comprendre, nous ne sommes pas des winners de toute façon. Quelles conclusions peut-on en tirer ? Que les fachos maintenant rêvent d’être aussi des winners ? Qu’ils sont encore plus cons qu’avant ? Le tout est que si même les fachos n’ont plus une idéologie construite, ou va-t-on ? Non, je pense que ce jeune « poop » est juste en marge… (vous voyez de quelle marge je parle).
Depuis l’incident du Fouquet’s, on sait que réussir avec la tête pleine d’eau est donc possible. C’est ce qui caractérise cette époque où les maîtres célèbrent vulgairement, bêtement, encouragés par les éphèbes et les bouffons, les Steevy Vendetta, dont le seul rôle et de rassurer ces mêmes maîtres dans leur capacité à transmettre.
Et les esclaves – esclaves surtout de leur propre bêtise – la gauche toute entière, qui tout aussi idiote se meurt sans gloires ni honneurs ni vertus.